POESÍA 1



Unión 

Tú no estás aquí. 

En este momento todo lo que existe está aquí. 
Pero tú no. 
Hay tantas huellas 
que conducen a mi puerta. 
Entremos, dicen. 
No podemos dormir en el desierto 
hace demasiado frío. 
Nuestras lágrimas secarían demasiado pronto. 
Nuestros oídos sufrirían de silencio. 
Entremos. 
Y así yo los reúno a todos, 
abren ampliamente mi puerta, 
y me hago a un lado puesto que entran
esperando que se colocarán en paz al lado de mi fuego. 

No estabas entre ellos. 

Busqué por todas partes tu rostro, 
y vi sólo imitaciones. 
El ojo cegado enterrado tras el cerebro 
en busca de tu corazón. 
Una antena tan alerta 
es una cercanía peculiar de que 
vueles dentro de mi cuerpo. 
Puedo mantener esto como un diminuto pájaro en mis manos; 
frágil, vulnerable, esperando
un movimiento mío para decidir su destino. 

Tú no estás aquí. 

Me gustaría poder llegar a tu piel, 
quitar el camuflaje 
arrancándolo como papel negro
teniéndolo frente al sol como un escudo.
Desenvolverte de tus otras vidas
y destilarte en mi ahora. 
Tú eres mi último amor, 
mi abrazo final de este mundo 
y todos los demás que han dejado sus huellas en mi puerta 
se han desvanecido con el aproximarse de tus pasos.

Puedo ver que estarás aquí pronto.

Hay una victoria en mi corazón
y algo invisible pero enorme, quiere hablar.
Me recuerda a ti y tu llegada. 
Rápido, me declaro, dame tus labios.
Dame tu ternura femenina
que comprende todo
así puedo perderme en ti
y olvidar mi pérdida.

Si estuvieras aquí, yo te diría este secreto.

Pero tendrías que estar mirando las estrellas
cuando te lo dijera,tomándote entre mis brazos,
sintiendo bajo tus pies la tierra levantarse como un bendito lecho.
Necesitas nuestra unión para ser tus oídos.




Union

Tu n'es pas là.
En ce moment tout ce qui existe est ici.
Mais tu n'y es pas.
Il y a tellement d'empreintes de pas
qui mènent à ma porte.
Entrons disent-ils.
Nous ne pouvons pas dormir dans le désert il
fait trop froid.
Nos larmes sécheraient trop vite.
Nos oreilles souffriraient du silence.
Entrons.
Et ainsi je les rassemble tous,
ouvre tout grand ma porte,
et me mets de côté pour les laisser entrer
espérant qu'ils reposeront en paix auprès de
mon feu.
Tu n'étais pas parmi eux.
J'ai cherché ton visage partout,
et n'ai vu qu'une mimique de pleurs.
L'oeil aveugle enterré derrière le cerveau,
qui cherchait ton coeur.
Une antenne si éveillée
il y a une proximitè particulière de toi,
qui vole à l'intérieur de mon corps.
Je peux la tenir dans mes mains comme un petit
oiseau ;
fragile, vulnérable, attendant
un mouvement de moi pour décider de son destin.
Tu n'es pas là.
Je souhaiterais pouvoir atteindre ta peau,
enlever le camouflage
le retirer comme du papier noir
tenu devant le soleil comme un bouclier.
Te défagoter de tes autres vies,
et te distiller dans mon maintenant.
Tu es mon dernier amour,
ma dernière embrassade à ce monde,
et tous les autres qui ont perdu leurs empreintes
à ma porte
sont obscurcis par tes pas qui approchent.
Je peux voir que tu sera bientôt là.
Il y a de la victoire dans mon coeur
et quelque chose d'invisible et pourtant massif
veut parler.
Cela me souviens de toi et de ta venue.
Vite, je plaide, donne moi tes lèvres.
Donne moi ta tendresse de femme
qui comprends toute chose,
en sorte que je puisse me perdre en toi, et oublier
mon abandon.
Si tu étais ici, je te dirai ce secret.
Mais il te faudrait regarder fixement les étoiles
Quand je te l'ai dit, tenue dans mes bras,
ressentant la terre monter sous toi comme un lit
bénit.
Tu as besoin de notre union pour être tes
oreilles.